Qu'est-ce que furie iconoclaste ?

La "furie iconoclaste" fait référence à une période historique caractérisée par des actes de vandalisme et de destruction de symboles religieux, en particulier des icônes, des statues et des représentations artistiques.

Cette période a connu son apogée à partir du VIIIe siècle et a été motivée par des motivations religieuses et politiques. Les iconoclastes considéraient que la vénération des icônes et des représentations religieuses constituait de l'idolâtrie, allant à l'encontre des enseignements chrétiens. Ils s'opposaient à la croyance que ces images pouvaient être vénérées ou utilisées pour la prière.

Les iconoclastes étaient soutenus par des dirigeants politiques et religieux influents, qui voyaient dans l'iconoclasme une opportunité de consolider leur pouvoir et d'affirmer leur autorité sur l'Église. Cela a conduit à la destruction généralisée de nombreuses icônes, fresques et autres œuvres d'art religieuses.

L'iconoclasme a provoqué de vives réactions de la part de ceux qui soutenaient la vénération des icônes, qui étaient principalement des moines, des théologiens et des fidèles dévots. Ces partisans ont été connus sous le nom de "iconodoules" et ont résisté activement aux tentatives de destruction des icônes.

La querelle entre les iconoclastes et les iconodoules a duré plusieurs siècles et a divisé l'Église orthodoxe. Les conciles ont été convoqués pour discuter de la question de l'iconoclasme, et finalement, en 843, l'Empereur byzantin a publié le Triomphe de l'Orthodoxie, proclamant la restauration de l'usage des icônes dans les églises.

La furie iconoclaste a laissé des séquelles durables dans l'art et l'histoire religieuse. De nombreux chefs-d'œuvre ont été perdus à jamais. Cependant, certains ont survécu, souvent dans des endroits éloignés ou cachés, témoignant de la résistance de certains artistes et religieux à cette destruction.